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L’art de consommer local en vallée de Chevreuse


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    L’art de consommer local en vallée de Chevreuse
    Publié le 31/05/2022

    La Vallée de Chevreuse, ce sont des arbres, des chemins, des routes, des rivières et des mares, des villages, mais également des fermes, des champs et des prés. Entre bâti et forêts, l’agriculture a marqué d’une empreinte discrète, mais bien réelle, le développement de cette partie des Yvelines. Un secteur économique essentiel, qui se réoriente aujourd’hui progressivement vers le circuit court et la consommation locale et responsable, au service de la qualité de vie.
     


    Pâturages et prairies voisinent avec la forêt et les villages

    Avec 40 % de la surface occupée par les terres agricoles, la vallée de Chevreuse conserve la mémoire d’un passé fortement teinté de pastoralisme et de maraîchage. Si la proximité entre les zones productives des plaines de Beauce et l’agglomération parisienne consommatrice a préludé au développement d’une agriculture de plus en plus céréalière, entre ces deux « ceintures », la forêt d’Yveline, avec ses terres plutôt acides, s’est plus largement dédiée aux productions forestières, mais aussi à l’élevage. Il n’est pas rare, en effet, de croiser en forêt (notamment en limite sud du massif de Rambouillet) des vestiges d’anciennes clôtures à vache, rappelant qu’avant la déprise agricole du 20e siècle le paysage était aussi marqué par la présence de pâturages et de prairies.


    De l’élevage, des fermes maraîchères et des cultures biologiques

    Aujourd’hui, ce passé pastoral et vivrier ressurgit, lentement, au gré des prises de conscience économiques et environnementales. On voit en effet apparaître, ici et là, au gré des trouées et des clairières forestières, des fermes maraîchères biologiques, ou encore des élevages de moutons ou de poules et poulets, dont les productions sont d’abord dédiées au marché local. Nombre d’agriculteurs ouvrent en effet leurs propres points de vente directe, dans la cour de leur ferme ou sur les marchés de villages qui refleurissent, comme à Clairefontaine-en-Yvelines, où un petit marché dynamique anime joyeusement le centre tous les dimanches matin. Les éleveurs, pour leur part, s’associent pour mettre en place des ateliers locaux de transformation de leurs productions, comme à Rambouillet, qui leur permettent de revendre « à la ferme » leur production dans les meilleures conditions de qualité.


    Le retour d’un artisanat agricole ?

    Ces activités locales participent largement au maintien d’une identité forte et à la renaissance d’une qualité de vie qu’on a pu croire disparue avec la concentration des exploitations agricoles et leur orientation vers les cultures intensives. Il n’en est rien, et cet « artisanat » agricole se conjugue agréablement avec un tissus urbain préservé. Habiter bien, et consommer local : tel pourrait être la philosophie de vie en vallée de Chevreuse.

    Un tissu urbain qui voisine en outre avec une autre activité agricole largement répandue en forêt de Rambouillet : l’élevage de chevaux. Autant d’atouts pour un paysage diversifié, une économie humaine et proche des réalités du quotidien.